Cher Homo sapiens,
Pourquoi devons-nous courir des marathons ou des ultra-marathons, pieds nus de préférence ?
Comparés aux quadrupèdes, les humains sont des piètres sprinteurs, mais des excellents coureurs d’endurance. Du temps de mon enfance, à l’instar de tous les enfants du monde, j’adorais courir et, pendant 5 ans, je parcourais 15 km par jour, naturellement et joyeusement pieds nus, entre mon village natal et l’école élémentaire la plus proche. C’était au début des années 1960 dans la région du Fouta Djallon, en Guinée (une ancienne colonie française en Afrique de l’Ouest). Ce fut ensuite le déménagement en ville pour suivre les cours de l’enseignement secondaire, puis, en 1973, une bourse d'études universitaires et le voyage par bateau à destination de La Havane, où j’obtins mon diplôme de docteur en médecine en 1980…
C'est un concours de circonstances exceptionnelles qui m'a permis 30 ans plus tard de retrouver, à Chicago, l'immense plaisir de courir. Je m’efforce depuis lors, par le biais de ce site internet (www.sidy42k.com) et de mes échanges avec les personnes que je rencontre, à aider le plus grand nombre de gens à retrouver la motivation pour courir.
Sortir de son confort pour courir 42,2 km ou davantage n’est pas une folie, bien au contraire.
Pour certains, courir des marathons ou des ultra-marathons relève d’une certaine dose de folie, a fortiori lorsque l’on court pieds nus. Mais ceux qui le croient ont terriblement tort, car la réalité historique et anthropologique atteste du fait que courir des longues distances est, au contraire, une activité salutaire, normale et vitale des humains, que nous devrions pratiquer le plus naturellement du monde, c’est-à-dire pieds nus. Et faut-il encore rappeler qu’il s’agit d’une activité par définition totalement gratuite, donc accessible à tous, et que tout le reste n’est qu’une question de motivation ?
C’est parce que nous bénéficions désormais d’un accès commode à la nourriture, que nous avons rangé les courses à pied sur des longues distances dans la catégorie « sport » alors que ces dernières ne sont qu’une sorte de simulation de la chasse à l’épuisement et d’autres formes de quête d’aliments que nos ancêtres ont pratiquées pendant des millions d’années afin de survivre et d’assurer la survie de leurs espèces respectives.
Nous avons de toute évidence cru bon d’user de notre intelligence pour nous affranchir désormais de toute activité physique intense, en créant les conditions d’un style de vie confortable auquel notre corps n’est toutefois pas adapté ni destiné ; d’où l’explosion des maladies chroniques non transmissibles comme le stress, la dépression, l’insomnie, la surcharge pondérale, le diabète, l’hypertension artérielle, d’autres pathologies cardiovasculaires ou certains cancers, qui mettent paradoxalement en péril notre confort, voire la propre survie de notre espèce…
Par bonheur, nos ancêtres nous ont légué, à tous, leurs capacités exceptionnelles d’endurance, le hic étant que les ardeurs sportives de notre tendre enfance se dissipent au plus tard dans l’adolescence, lorsque notre cerveau reptilien acquiert la certitude que nous ne sommes plus du temps où les humains parcouraient des longues distances afin de mettre la main sur la précieuse pitance. Il suffirait pourtant de courir quelques marathons ou ultra-marathons pour réactiver définitivement l’intense plaisir de la course à pied, et accéder de la sorte à la solution naturelle et durable à beaucoup de nos problèmes.
Mais pourquoi donc pieds nus ?
Eh bien, poser cette question, c’est en quelque sorte renverser la charge de la preuve, car marcher ou courir pieds nus est une démarche qui consiste, naturellement, à ne pas mettre des chaussures, pas à les ôter. Il faudrait donc plutôt s’interroger sur la croyance aux bienfaits et au caractère indispensable des chaussures. Et surtout se demander au nom de quoi les chaussures seraient-elles devenues vitales alors que nos ancêtres ont marché et couru pieds nus pendant des millions d’années, qu’ils étaient eux capables de parcourir des longues distances aussi fréquemment que nécessaire pour se nourrir, que tous les organes du corps humain sont par définition parfaitement adaptés à l’accomplissement de leurs missions, qu’encore de nos jours seulement certains humains portent des chaussures, et qu’aucune autre espèce animale n’a recours à ces accessoires ?
A voir l’état physique et sanitaire de la plupart des athlètes qui viennent de terminer un marathon ou un ultra-marathon, sans parler de ceux qui ont dû abandonner, on peut comprendre facilement que, si nos ancêtres pratiquaient la chasse à l’épuisement en portant nos superbes baskets, ils auraient été vraisemblablement incapables de chasser aussi efficacement et fréquemment que nécessaire pour subvenir à leurs besoins alimentaires. Leurs espèces auraient alors pu disparaître prématurément. Et nous ne serions logiquement pas là à en discuter.
Grâce aux progrès de l’hygiène, de la médecine et de la pharmacie, nous avons fini par vaincre les maladies aiguës, essentiellement des maladies infectieuses. L’ennui est que nous nous attendons maintenant à ce que la science nous apporte aussi des solutions et des remèdes aux maladies chroniques non transmissibles, dont la principale cause n’est rien d’autre que notre inactivité physique, associée parfois à un appétit insatiable.
A cet égard, tandis que les maladies chroniques non transmissibles constituent désormais le seul grand défi de santé publique dans les pays riches, les pays à revenu faible ou intermédiaire sont confrontés à ce que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle la double charge de morbidité, car « alors qu’ils continuent de faire face aux problèmes des maladies infectieuses et de la dénutrition, ils connaissent également une augmentation rapide des facteurs de risque pour les maladies non transmissibles, comme l’obésité et le surpoids, notamment en milieu urbain. »
Pourquoi devons-nous courir des marathons ou des ultra-marathons, pieds nus de préférence ?
Comparés aux quadrupèdes, les humains sont des piètres sprinteurs, mais des excellents coureurs d’endurance. Du temps de mon enfance, à l’instar de tous les enfants du monde, j’adorais courir et, pendant 5 ans, je parcourais 15 km par jour, naturellement et joyeusement pieds nus, entre mon village natal et l’école élémentaire la plus proche. C’était au début des années 1960 dans la région du Fouta Djallon, en Guinée (une ancienne colonie française en Afrique de l’Ouest). Ce fut ensuite le déménagement en ville pour suivre les cours de l’enseignement secondaire, puis, en 1973, une bourse d'études universitaires et le voyage par bateau à destination de La Havane, où j’obtins mon diplôme de docteur en médecine en 1980…
C'est un concours de circonstances exceptionnelles qui m'a permis 30 ans plus tard de retrouver, à Chicago, l'immense plaisir de courir. Je m’efforce depuis lors, par le biais de ce site internet (www.sidy42k.com) et de mes échanges avec les personnes que je rencontre, à aider le plus grand nombre de gens à retrouver la motivation pour courir.
Sortir de son confort pour courir 42,2 km ou davantage n’est pas une folie, bien au contraire.
Pour certains, courir des marathons ou des ultra-marathons relève d’une certaine dose de folie, a fortiori lorsque l’on court pieds nus. Mais ceux qui le croient ont terriblement tort, car la réalité historique et anthropologique atteste du fait que courir des longues distances est, au contraire, une activité salutaire, normale et vitale des humains, que nous devrions pratiquer le plus naturellement du monde, c’est-à-dire pieds nus. Et faut-il encore rappeler qu’il s’agit d’une activité par définition totalement gratuite, donc accessible à tous, et que tout le reste n’est qu’une question de motivation ?
C’est parce que nous bénéficions désormais d’un accès commode à la nourriture, que nous avons rangé les courses à pied sur des longues distances dans la catégorie « sport » alors que ces dernières ne sont qu’une sorte de simulation de la chasse à l’épuisement et d’autres formes de quête d’aliments que nos ancêtres ont pratiquées pendant des millions d’années afin de survivre et d’assurer la survie de leurs espèces respectives.
Nous avons de toute évidence cru bon d’user de notre intelligence pour nous affranchir désormais de toute activité physique intense, en créant les conditions d’un style de vie confortable auquel notre corps n’est toutefois pas adapté ni destiné ; d’où l’explosion des maladies chroniques non transmissibles comme le stress, la dépression, l’insomnie, la surcharge pondérale, le diabète, l’hypertension artérielle, d’autres pathologies cardiovasculaires ou certains cancers, qui mettent paradoxalement en péril notre confort, voire la propre survie de notre espèce…
Par bonheur, nos ancêtres nous ont légué, à tous, leurs capacités exceptionnelles d’endurance, le hic étant que les ardeurs sportives de notre tendre enfance se dissipent au plus tard dans l’adolescence, lorsque notre cerveau reptilien acquiert la certitude que nous ne sommes plus du temps où les humains parcouraient des longues distances afin de mettre la main sur la précieuse pitance. Il suffirait pourtant de courir quelques marathons ou ultra-marathons pour réactiver définitivement l’intense plaisir de la course à pied, et accéder de la sorte à la solution naturelle et durable à beaucoup de nos problèmes.
Mais pourquoi donc pieds nus ?
Eh bien, poser cette question, c’est en quelque sorte renverser la charge de la preuve, car marcher ou courir pieds nus est une démarche qui consiste, naturellement, à ne pas mettre des chaussures, pas à les ôter. Il faudrait donc plutôt s’interroger sur la croyance aux bienfaits et au caractère indispensable des chaussures. Et surtout se demander au nom de quoi les chaussures seraient-elles devenues vitales alors que nos ancêtres ont marché et couru pieds nus pendant des millions d’années, qu’ils étaient eux capables de parcourir des longues distances aussi fréquemment que nécessaire pour se nourrir, que tous les organes du corps humain sont par définition parfaitement adaptés à l’accomplissement de leurs missions, qu’encore de nos jours seulement certains humains portent des chaussures, et qu’aucune autre espèce animale n’a recours à ces accessoires ?
A voir l’état physique et sanitaire de la plupart des athlètes qui viennent de terminer un marathon ou un ultra-marathon, sans parler de ceux qui ont dû abandonner, on peut comprendre facilement que, si nos ancêtres pratiquaient la chasse à l’épuisement en portant nos superbes baskets, ils auraient été vraisemblablement incapables de chasser aussi efficacement et fréquemment que nécessaire pour subvenir à leurs besoins alimentaires. Leurs espèces auraient alors pu disparaître prématurément. Et nous ne serions logiquement pas là à en discuter.
Grâce aux progrès de l’hygiène, de la médecine et de la pharmacie, nous avons fini par vaincre les maladies aiguës, essentiellement des maladies infectieuses. L’ennui est que nous nous attendons maintenant à ce que la science nous apporte aussi des solutions et des remèdes aux maladies chroniques non transmissibles, dont la principale cause n’est rien d’autre que notre inactivité physique, associée parfois à un appétit insatiable.
A cet égard, tandis que les maladies chroniques non transmissibles constituent désormais le seul grand défi de santé publique dans les pays riches, les pays à revenu faible ou intermédiaire sont confrontés à ce que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle la double charge de morbidité, car « alors qu’ils continuent de faire face aux problèmes des maladies infectieuses et de la dénutrition, ils connaissent également une augmentation rapide des facteurs de risque pour les maladies non transmissibles, comme l’obésité et le surpoids, notamment en milieu urbain. »