452 577 kcal brûlées en 2 ans
Le 6 janvier 2022
Par Dr Sidy Diallo
J’ai brûlé en courant l’équivalent de 59 kg de graisse corporelle en deux ans de COVID.
J’ai effectué au cours des deux dernières années 6 885 km avec une ascension totale de 40 600 mètres, et brûlé 452 577 kcal, soit l’équivalent de 58,8 kg de graisse corporelle. Je garde ainsi mon indice de masse corporelle (IMC) naturellement stable, légèrement inférieur à 18 kg/m2 depuis que j’ai arrêté de courir avec des baskets, grâce à l’adaptation de mon corps à la course pieds nus. Il était auparavant autour de 18,5 kg/m2.
Le chercheur Max Wishnofsky avait calculé en 1958 qu’un kilogramme de graisse corporelle contient environ 7700 kcal d’énergie, soit assez d’énergie pour courir 117 km, en ce qui me concerne. Vu toutefois le niveau de mon IMC, l’énergie pour mon activité physique doit provenir de nouveaux apports caloriques.
Mon objectif est, d’une part, d’être aussi actif et sobre que les humains devraient l’être pour rester en forme et en bonne santé, avec un système immunitaire fort, et, d’autre part, de montrer que tout le monde peut faire comme moi, d’autant qu’il est plus vital que jamais de prévenir et d’éradiquer l’obésité.
Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont en effet confirmé que l’obésité est un facteur de risque de Covid-19 sévère, peut-être lié à une inflammation chronique qui perturbe les réponses immunitaires et thrombogéniques aux agents pathogènes, ainsi qu’à une altération de la fonction pulmonaire due à un excès de poids. L’obésité est une maladie métabolique courante, affectant 42,4 % des adultes américains. Parmi les 148 494 adultes qui ont reçu un diagnostic de Covid-19 dans 238 hôpitaux américains entre mars et décembre 2020, 28,3 % étaient en surpoids et 50,8 % étaient obèses. L’obésité était un facteur de risque d’hospitalisation et de décès, en particulier chez les adultes de moins de 65 ans.
Autrement dit, plus de 79 % des patients Covid-19 sont en surpoids ou obèses. Malheureusement, depuis le déclenchement de la pandémie, au lieu de tirer la leçon et d’agir pour réduire leur masse grasse corporelle, trop de gens, y compris des coureurs, font tout le contraire, tout en rejetant la responsabilité de leur prise de poids sur la pandémie. Et tous ceux qui profitent financièrement ou politiquement des comorbidités les dorlotent et les rassurent en leur disant : Ce n’est évidemment pas de votre faute, c’est normal que vous preniez du poids. Ne vous inquiétez pas, car nous sommes là pour vous aider, d’autant que vous êtes les bons citoyens.
Et ça marche tellement, qu’à force de les écouter religieusement, le nombre de cas d’obésité a presque triplé sur la planète entre 1975 et 2016. Je rappelle au passage qu’il faut beaucoup de bras pour changer de position un patient obèse sur lit de réanimation, d’où la fatigue physique des soignants, qui étonnamment n’en parlent pas. Mais c’est humain d’une certaine manière, car, dans un monde sans obésité et sans autres comorbidités, ils perdraient beaucoup d’argent ou de pouvoirs, voire leurs emplois.
Seigneur de toutes les bêtes de la terre et des poissons de la mer
En juillet 1975, dans une démonstration de servitude volontaire et de parodie des pratiques coloniales britanniques et françaises en Afrique, quatre hommes d’affaires britanniques transportèrent dans une chaise à porteurs — un autre homme blanc tenant un parasol —, le déjà assez lourd président ougandais, Idi Amin, à une fête pour diplomates, à Kampala. Les Africains éclatèrent de rire, mais pas tant les anciens colons.
En août 2003, Idi Amin, également connu sous le nom de « Son Excellence Président à vie, Seigneur de toutes les bêtes de la terre et des poissons de la mer, et conquérant de l’Empire britannique en Afrique en général et en Ouganda en particulier », pesait environ 220 kg lorsqu’il tomba dans le coma et perdit la vie dans l’unité de soins intensifs d’un hôpital de Djeddah, cause officielle du décès : insuffisance rénale.
On remarquera plus près de nous que le surnom du président français est Jupiter , c’est-à-dire le dieu romain du ciel et de la terre, roi des dieux et de toutes les espèces vivantes. En d’autres termes, Jupiter est aussi le « Seigneur de toutes les bêtes de la terre et des poissons de la mer ». En 2017, le Los Angeles Times souligna que « Macron voulait être un leader jupitérien, incontesté, comme le dieu romain ». Trois ans plus tard, le journal allemand Die Zeit expliquait que la France était devenue un « Absurdistan autoritaire ».
Comme d’autres animaux, nos ancêtres avaient besoin de développer une graisse corporelle temporaire comme source d’énergie vitale lorsqu’ils n’avaient pas de nourriture. Paradoxalement, des milliards d’humains actuels développent un surpoids ou une obésité alors que nous n’avons plus besoin de stocker de la graisse dans notre corps. Et au lieu de recourir à l’activité physique pour brûler cette graisse naturellement et efficacement, la plupart d’entre eux recherchent des solutions passives, notamment des régimes, des pilules, l’ablation chirurgicale d’une grande partie de leur estomac, un bypass gastrique, etc., la plupart du temps en vain.
Pour mémoire, les animaux sauvages, y compris les autres grands singes, ne développent pas d’obésité et ne réchauffent pas la planète. Alors pourquoi les humains le font-ils, malgré notre prétendue « intelligence supérieure » ? Comment les humains ont-ils développé un culot sans limites et une mégalomanie stupide ? Qu’est-ce qui ne va plus chez les humains ? Comment avons-nous fini par transformer la terre en une planète de singes masqués, virtuellement et physiquement ? Les humains sont-ils devenus des primates rétrogrades ?
Comme je l’explique en détail dans le livre Courir pieds nus pour sauver les humains, tout cela résulte de milliers d’années d’exploitation abusive et malsaine de notre petit avantage génétique — à peine 1,2 % de notre ADN — qui différencie les humains des chimpanzés.
Le livre Courir pieds nus pour sauver les humains est disponible sur Amazon en format broché et numérique, également en anglais sous le titre suivant : Running Barefoot for Human Survival.
Par Dr Sidy Diallo
J’ai brûlé en courant l’équivalent de 59 kg de graisse corporelle en deux ans de COVID.
J’ai effectué au cours des deux dernières années 6 885 km avec une ascension totale de 40 600 mètres, et brûlé 452 577 kcal, soit l’équivalent de 58,8 kg de graisse corporelle. Je garde ainsi mon indice de masse corporelle (IMC) naturellement stable, légèrement inférieur à 18 kg/m2 depuis que j’ai arrêté de courir avec des baskets, grâce à l’adaptation de mon corps à la course pieds nus. Il était auparavant autour de 18,5 kg/m2.
Le chercheur Max Wishnofsky avait calculé en 1958 qu’un kilogramme de graisse corporelle contient environ 7700 kcal d’énergie, soit assez d’énergie pour courir 117 km, en ce qui me concerne. Vu toutefois le niveau de mon IMC, l’énergie pour mon activité physique doit provenir de nouveaux apports caloriques.
Mon objectif est, d’une part, d’être aussi actif et sobre que les humains devraient l’être pour rester en forme et en bonne santé, avec un système immunitaire fort, et, d’autre part, de montrer que tout le monde peut faire comme moi, d’autant qu’il est plus vital que jamais de prévenir et d’éradiquer l’obésité.
Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont en effet confirmé que l’obésité est un facteur de risque de Covid-19 sévère, peut-être lié à une inflammation chronique qui perturbe les réponses immunitaires et thrombogéniques aux agents pathogènes, ainsi qu’à une altération de la fonction pulmonaire due à un excès de poids. L’obésité est une maladie métabolique courante, affectant 42,4 % des adultes américains. Parmi les 148 494 adultes qui ont reçu un diagnostic de Covid-19 dans 238 hôpitaux américains entre mars et décembre 2020, 28,3 % étaient en surpoids et 50,8 % étaient obèses. L’obésité était un facteur de risque d’hospitalisation et de décès, en particulier chez les adultes de moins de 65 ans.
Autrement dit, plus de 79 % des patients Covid-19 sont en surpoids ou obèses. Malheureusement, depuis le déclenchement de la pandémie, au lieu de tirer la leçon et d’agir pour réduire leur masse grasse corporelle, trop de gens, y compris des coureurs, font tout le contraire, tout en rejetant la responsabilité de leur prise de poids sur la pandémie. Et tous ceux qui profitent financièrement ou politiquement des comorbidités les dorlotent et les rassurent en leur disant : Ce n’est évidemment pas de votre faute, c’est normal que vous preniez du poids. Ne vous inquiétez pas, car nous sommes là pour vous aider, d’autant que vous êtes les bons citoyens.
Et ça marche tellement, qu’à force de les écouter religieusement, le nombre de cas d’obésité a presque triplé sur la planète entre 1975 et 2016. Je rappelle au passage qu’il faut beaucoup de bras pour changer de position un patient obèse sur lit de réanimation, d’où la fatigue physique des soignants, qui étonnamment n’en parlent pas. Mais c’est humain d’une certaine manière, car, dans un monde sans obésité et sans autres comorbidités, ils perdraient beaucoup d’argent ou de pouvoirs, voire leurs emplois.
Seigneur de toutes les bêtes de la terre et des poissons de la mer
En juillet 1975, dans une démonstration de servitude volontaire et de parodie des pratiques coloniales britanniques et françaises en Afrique, quatre hommes d’affaires britanniques transportèrent dans une chaise à porteurs — un autre homme blanc tenant un parasol —, le déjà assez lourd président ougandais, Idi Amin, à une fête pour diplomates, à Kampala. Les Africains éclatèrent de rire, mais pas tant les anciens colons.
En août 2003, Idi Amin, également connu sous le nom de « Son Excellence Président à vie, Seigneur de toutes les bêtes de la terre et des poissons de la mer, et conquérant de l’Empire britannique en Afrique en général et en Ouganda en particulier », pesait environ 220 kg lorsqu’il tomba dans le coma et perdit la vie dans l’unité de soins intensifs d’un hôpital de Djeddah, cause officielle du décès : insuffisance rénale.
On remarquera plus près de nous que le surnom du président français est Jupiter , c’est-à-dire le dieu romain du ciel et de la terre, roi des dieux et de toutes les espèces vivantes. En d’autres termes, Jupiter est aussi le « Seigneur de toutes les bêtes de la terre et des poissons de la mer ». En 2017, le Los Angeles Times souligna que « Macron voulait être un leader jupitérien, incontesté, comme le dieu romain ». Trois ans plus tard, le journal allemand Die Zeit expliquait que la France était devenue un « Absurdistan autoritaire ».
Comme d’autres animaux, nos ancêtres avaient besoin de développer une graisse corporelle temporaire comme source d’énergie vitale lorsqu’ils n’avaient pas de nourriture. Paradoxalement, des milliards d’humains actuels développent un surpoids ou une obésité alors que nous n’avons plus besoin de stocker de la graisse dans notre corps. Et au lieu de recourir à l’activité physique pour brûler cette graisse naturellement et efficacement, la plupart d’entre eux recherchent des solutions passives, notamment des régimes, des pilules, l’ablation chirurgicale d’une grande partie de leur estomac, un bypass gastrique, etc., la plupart du temps en vain.
Pour mémoire, les animaux sauvages, y compris les autres grands singes, ne développent pas d’obésité et ne réchauffent pas la planète. Alors pourquoi les humains le font-ils, malgré notre prétendue « intelligence supérieure » ? Comment les humains ont-ils développé un culot sans limites et une mégalomanie stupide ? Qu’est-ce qui ne va plus chez les humains ? Comment avons-nous fini par transformer la terre en une planète de singes masqués, virtuellement et physiquement ? Les humains sont-ils devenus des primates rétrogrades ?
Comme je l’explique en détail dans le livre Courir pieds nus pour sauver les humains, tout cela résulte de milliers d’années d’exploitation abusive et malsaine de notre petit avantage génétique — à peine 1,2 % de notre ADN — qui différencie les humains des chimpanzés.
Le livre Courir pieds nus pour sauver les humains est disponible sur Amazon en format broché et numérique, également en anglais sous le titre suivant : Running Barefoot for Human Survival.